La traduction est un art difficile, surtout quand il s'agit d'une poésie signée William Shakespeare.
Donatien Moisdon, notre écriturialiste installé en Angleterre, a relevé le défi et il explique pourquoi :
" Pour la poésie sur le blog, c'est trop tard pour Noël mais pas pour l'hiver. A cette fin, j'ai embrigadé l'aide d'un certain William Shakespeare. Comme dans ce domaine, je trouve les traductions français/anglais ou anglais/français désolantes de banalité, voici un effort pour remédier la situation avec cette traduction de " HEY-HO THE HOLLY" devenu, sous sa plume, " les Branches de Houx".
Dis Moisdon quand et houx!
LES BRANCHES DE HOUX
Hiver des vents, du ciel, de la Nature
au corps moins douloureux qu’à l’âme les ingrats,
nul ne te souhaite et pourtant ta morsure
à tout le moins reste invisible et pure.
Réjouissons-nous, embrasse-moi.
L’amitié n’est que feinte et l’amour est folie.
Passons sous les branches de houx.
Chantons, chantons la vie.
Ciels, raidissez de froid, recouvrez les étangs.
Votre glace et vos dards laissent indifférents
ceux que l’ami refuse et que l’ingrat délaisse.
Réjouissons-nous, embrasse-moi.
L’amitié n’est que feinte et l’amour est folie.
Passons sous les branches de houx.
Chantons, chantons la vie.
Blow, blow, thou winter wind,
Thou art not so unkind
As man’s ingratitude;
Thy tooth is not so keen,
Because thou art not seen,
Although thy breath be rude.
Heigh-ho! sing, heigh-ho! unto the green holly:
Most friendship is feigning, most loving mere folly:
Then, heigh-ho, the holly!
This life is most jolly.
Freeze, freeze, thou bitter sky,
That dost not bite so nigh
As benefits forgot:
Though thou the waters warp,
Thy sting is not so sharp
As friend remembered not.
Heigh-ho! sing, heigh-ho! unto the green holly...
Pour retrouver Donatien:
lirenligne.net/
audeladeslivres.blogspot.com