Le "Fluctuat nec mergitur" de la rentrée littéraire parisienne ne manque pas de faire émules en province.
Prenez par exemple le salon du livre tenu dimanche dernier à Sainte Verge la bien nommée !
C’était un peu "Fluctuat nec Vergetur" en bord de Thouet !
Le salon de la petite commune reste à flot et ne coule pas grâce à l’impulsion dynamique d’Irène Jean Joly, l’infatiguable organisatrice.
« Branle-bas de combat ! »
Dimanche dernier encore, pour la 14e édition, c’était, si j’ose dire à Sainte-Verge, branle-bas de combat. Une quarantaine d’auteurs dont quatre écriturialiens autour de Dominique Dumollard, en effet, avaient répondu à l’appel des organisateurs.
Ils étaient venus à Sainte Verge pour présenter leurs ouvrages aux amateurs de lecture. Mais la fréquentation était plutôt en berne cette année
Peut-être n’ont-ils pas su que le salon avait été avancé de quelques semaines !
Mais ne comptez pas sur moi pour leur reprocher cette négligence à grand renfort de jeux de mots douteux et de subjonctifs pédants !
Vous me voyez leur dire à moi qui ai appris l’existence du salon de Sainte Verge par la bande : « encore eût-il phallus que vous le sussiez ! » ?
Vous me voyez reprendre le propos d'un de mes amis Facebook, Pascal B, s'esbaudissant en poésie devant l'entrée du village (photo) rebaptisée par ses soins "Les Fleurs du mâle"?
Vous me voyez me mettre en boule(s) comme suggéré par Jean-Pierre F. et traverser les communes environnantes avec un porte-voix en demandant aux habitants de filer au salon dare-dare (pas de faute d'orthographe, de grâce) ?
Que nenni, les amis !
Journée bonheur
D’autant qu’en maniant culture et convivialité, ce fut pour les participants une journée-bonheur !
D’ailleurs les Géants d’Olympie habitués à courir nus et à sacrifier au Dieu Priape étaient tout émoustillés de se retrouver à Sainte Verge la bien nommée.
Sans doute se demandaientils s'il y aurait la queue à leur stand (merci Annick B pour ce dérapage récupéré par le blogueur!)
En y faisant salon, ils ont même pensé un instant à se mettre en piste quand le « Songe d’une nudité» leur a traversé l’esprit.
Mais ils y ont renoncé pour le meilleur et pour le Shakespeare !
A Sainte Verge l’accueillante, peut-être a-t-on donné le bâton pour se faire battre en changeant la date du salon.
La prière
Mais l’initiative méritait d’être essayée dans la petite commune du Thouarsais où le livre a droit au chapitre, où on le défend en verge et contre tout !
Il n’y avait surtout pas de quoi laisser le moral et tout le reste en berne !
Aller à Sainte-Verge, comme le dit Dom dans son commentaire, c'est un peu aller à Thouars...
Quelle que soit la date et la fréquentation, pourvu que le salon continue quelques années encore..
C’est le vœu unanine des auteurs invités.
Fluctuat et Vergetur!
Qu’il flotte mais ne coule pas...
Et on entendait presque monter de la salle des fêtes la prière unanime des participants :
« Sainte Verge, priez pour nous, pauvres auteurs… »
Alain CADU
Un peu à court d’idées pour répondre à la chronique d’Alain, je suis allé chercher sur Internet des verges pour me faire fouetter. J’ai trouvé sur Wikipédia les deux informations ci-dessous, la première fort intéressante expliquant l’origine du nom de la commune, la seconde remarquable dans son contenu, qui devrait, tout comme pour moi-même, en exciter plus d’un !
1 - La commune tire son nom tendancieux de légendes locales relatant la vie d'une jeune bergère appelée Virgana, qui vécut au IVe siècle, dans un domaine nommé la Forêt, dans les environs de Thouars, qui aurait été tuée après sa conversion à treize ans par son patron païen.
2 - Alcide Dessalines d'Orbigny, célèbre naturaliste, explorateur, malacologiste et paléontologue français, est connu à Sainte-Verge pour ses travaux paléontologiques qu'il a poursuivis dans une carrière en 1849, près de la ferme du Rigollier, entre Vrines (commune de Sainte-Radegonde) et Pompois (commune de Sainte-Verge), pour établir l'étage géologique (stratotype) du Toarcien.