La réponse du calambourgeois à l'anagrammeur

Votre blogueur calembourgeois, plus décalé que de Calais, se réjouit de l'esprit des anagrammeurs qui alimentent avec esprit et persistance les "Commentaires" du blog.

Celui de Dominique sur la dernière chronique du slogan à proposer pour les Highland Games l'a interpelé et appelle, bien sûr,  une réponse dans le même esprit.

Le commentaire

"Ma foi, certain de rater la cible dans le concours présenté, et sans slogan ni dessin dans ma musette, au risque de me faire lapider aux abords du château, je tente recta ce petit renversement non de gouvernement mais de lettres.

Mais enfin, pourquoi "les jeux écossais" seraient-ils "ces JO sexualisés" pour le badaud qui s'en tient à l'habit ?"

Crédit photo : AJEF

La réponse du blogueur

Quel bonheur de voir que "les Jeux écossais" deviennent, par le miracle des lettres mélangées " ces JO sexualisés"!

C' est sans doute l'effet du kilt qui aiguise tous les appétits...

C'est peut-être aussi le pendant du célèbre palindrome de Luc Etienne que je cite dans mon bouquin "Les Géants d'Olympie" pour prolonger la naissance en -720 de la course du stade initiée par Orsippos de Mégare dans le plus simple appareil :

"sexe vêtu, tu te vexes"

La phrase géniale, tout comme la course du diaulos, offre un aller-retour magistral sur la piste d'Olympie.

Les dessous de l'affaire

Alors je vous invite à lire cette chronique "Les dessous de l'affaire" publiée sur le blog des Highland Games.

Il suffit de cliquer sur ce lien pour découvrir la vérité toute nue : qu'y a t'il vraiment sous les kilts?

http://highlandgames.canalblog.com/archives/2011/01/20/16037781.html

Bonne lecture avec, en prime, ce petit-diaporama-maison

C'est bien la preuve que pour "les Jeux écossais" comme pour "ces JO sexualisés", on peut tout mélanger!

Alain

 

Comments

[Roxane]

Bonjour !


Donnons la parole à un sportif de bon niveau, Guillaume B...

Il habite la région parisienne et c'est un plongeur de l'extrême non professionnel.

Il a réagi récemment à une critique argumentée en rapport avec la photo postée par É.Klein, censée représenter

"Proxima du Centaure", alors que c'était un chorizo.

Voici son propos :

"La prolifération des mots me fait penser in fine à la richesse musicale.

Les mots s’interdéfinissent, par exemple et en gros :

« Excellent » : Étymologie. Du latin excellens (« qui surpasse en hauteur »)

Ainsi excellent dérive de surpasser, qui lui-même dérive d’autres mots.

Ce n’est pas du vent, pas une poignée de sable filant entre les doigts que cette prolifération de mots superflus en toute logique, mais dont la raison se distingue par les effets sonnants des mots, les effets imagés. C’est le désir de combinaison des perceptions pour comprendre le monde par le moyen du langage.

Ainsi Centaure est l’homme-cheval. À l’origine pour dire peut-être le grand amour d’un cavalier pour sa monture, et ensuite on peut gloser sur la mythologie à toutes les époques. Et c’est gagné, il y a donc une mythologie qui fait rêver. Et plus tard il y a la richesse de mon commentaire devenu possible.

Il y a quelque chose dans notre entendement qui l’admet, qui le provoque, ce désir d’excellence. Remarquez que je ne parle pas ici de l’inversion du sens des mots, ou de leurs suppressions intentionnelles, choses qui ne m’évoquent pas l’excellence." (Fin de citation)

À méditer chez nos écriturialistes, excellant dans l'art de faire des livres !

Débat lancé...À vous de rebondir, amis des mots, en vous jetant à l'eau et de resurgir de l'onde réenchantée, telle la sirène.

Roxane

[Aurore]

À Messieurs les calembourgeois et anagrammeur

En ce jour férié d'Ascension, on aimerait élever le débat, à l'instar du physicien qui joue avec les mots et, de pics en aiguilles, retrace la manière dont la « découverte d’un nouveau monde » s’accompagne de la découverte de soi, dans

l’impression d’être tiré vers le haut, comme sous l’emprise d’une force antigravitationnelle.

(Psychisme ascensionnel, Étienne Klein)

Alors du pain et des jeux, je veux bien ! Mais du pain pour tout le monde, Messieurs les jongleurs.

Voyez autour de vous, au delà des "choses qui paraissent", si le pain est à portée facile pour chacun de nous..

Alors à Noël, on achète de la brioche...pour le téléthon.

On peut supposer qu'un élu, tel le moine de la fable, a toujours bon cœur !

(Le rat qui s'est retiré du monde)

Quant au "jeu de la France", que votre ami Régis Debray lisait dans sa prison de Camiri, à la fin des années

soixante, où sont les stades, aujourd'hui, qui en font l'apologie ?

Nous reste la science...en jeu.

Et que la raison l'emporte dans le besoin et le rejet des illusions !

Votre servante

Aurore du Pin

[Murielle]

Bonjour !

Dieux, quelle réponse !

Le gentilhomme bressuirais, animateur du blogue, a dû faire sien le palindrome d'un pataphysicien, à savoir :

"Engage le jeu que je le gagne". Et sans nulle conteste, l'anagramme le sert.

La photographie haute en couleur d'un couple écossais, à côté de la question de Dominique, est belle et pleine de sens.

Nous voyons là au delà des appas rances des apparences, deux personnes transportées d'allégresse qui se prennent dans les bras pour manifester leur joie, suite à une victoire dans une épreuve des jeux.

Au delà de l'instinct mammifère - "Mari + femme = mammifère", dit l'anagramme - il ne messied pas d'aller un peu plus loin dans la manière de voir les choses. La belle écossaise qui se jette au cou du gentil Monsieur, n'est pas une coureuse de jupons, elle exprime une joie simple, le bonheur d'une réussite qui saute aux yeux. C'est tout.

Loin de nous l'idée de faire le coupable rapprochement avec "Les liaisons dangereuses" du Vicomte et de la Marquise.

Par les lettres transposées de ce syntagme entre guillemets, on verrait la dame "s'asseoir nue dans l'église".

Dans les Deux-Sèvres, à La Trique ou à Sainte-Verge, on n'a jamais vu ça, mon bon seigneur !

Belle image de deux athlètes heureux aux antipodes d'un "rendez-vous galant" qui fait mettre au jongleur de mots,

la "vertu dans le gazon".

Quant au-dessous de l'affaire, bonnes gens, force est de constater que le slip ne fait pas de plis, fors dans ses lettres mélangées, ventrebleu ! (slip = plis). On ne va quand même pas en faire un "drame sexuel flou" même si ces trois mots dans leurs lettres interverties nous font découvrir "Les feux de l'amour".

Après une telle débauche culottée du vocabulaire, il nous reste plus qu'à encourager nos visiteurs en leur souhaitant de belles performances sur l'herbe verte des alentours du château.

On peut compter sur notre gentilhomme maison, présentateur des festivités, qui fait l'affaire, cela s'entend !

Murielle

(Camaret-sur-Mer)

[Étienne]

Bonjour Madame, Bonjour Monsieur !


J'habite un petit village du Loir-et-Cher, du côté d'Authon, et ne connais point votre département, Monsieur Cadu.

J'ai un vague souvenir d'enfance car j'y suis passé pour aller dans le marais voir une guérisseuse.

J'étais à Bressuire, il y a bientôt vingt ans pour participer à des jeux d'écriture et de langue française où je me suis retrouvé entre les champions des Dicos d'or d'un animateur très connu. J'ai conservé de ce jour béni là, un mot d'un auteur, signé A C. En voici la teneur de ce patinage artistique :

"De la dictée à l'écriture, il n'y a qu'un pas que je vous souhaite de franchir. Entre figures imposées et figures libres, l'auteur peut, comme le patineur profiter de la liberté de style. Stylo en main ou patin aux pieds, l'écrivain et le patineur laissent alors libre cours à leur imagination, à leur folie et à leurs rêves. En traçant ses arabesques sur la feuille blanche, l'auteur peut faire d'une figure de style un saut acrobatique et d'un jeu de mots un triple axel...

Devant le papier vierge, il ne peut rester de glace...

Il sait que si l'on ne patine pas avec l'amour, on peut toujours badiner avec les mots.

Vous avez le bonjour d'Alfred..." (Fin de citation)

À chacun sa banquise et cette après-midi-là, je patinais...

Je n'ai pas Internet, ni téléphone portable et c'est un ami bénédictin, Jacques D...qui m'a envoyé un extrait de vos billets et commentaires, sachant que leur contenu ne me laisserait pas insensible. C'est donc par son entremise que je poste ce commentaire. Merci Jacques.

"L'inconscient est un lac obscur" et patiner sur cette glace en quête de ce "blanc inconnu sous clé stricte", c'est plus que "marivauder dans le monde" au "salon de Madame Verdurin". Vous aurez reconnu entre guillemets les anagrammes renversantes du pianiste et du physicien qui, ces derniers jours, s'est plu à poster sur la toile pour le grand public, une tranche de chorizo au lieu d'une étoile. Peut-être sa façon, à lui, de vivre le mythe du centaure...

Brisons là.

Revenons à nous et à ces JO sexualisés.

Mais enfin, Monsieur l'animateur, il eût fallu que le badaud le susse; il n'est pas de transports amoureux sans vit d'ange.

Cela dit, j'approuve entièrement les contenus prudents des commentaires précédents. Et ce serait un grand dam que d'apporter, céans, la contradiction.

On joue aux cartes en cet espace et l'on fait des plis. Michel Serres aussi dans son "Atlas" qu'il m'a, un jour, offert.

"Vers le petit ou dans le grand, le pli permet de passer du lieu à l'espace. (...) sait-on que sein où chacun aime habiter, signifie, lui aussi : pli?", page 47.

Vous êtes, sans doute, Monsieur le présentateur, le Nelson Monfort de ces jeux écossais au château de Bressuire, avec chemise et pantalon, bien sûr !

Je souhaite une belle réussite à cette fête que "le fumet des grands orages d'été" (1), j'espère, ne viendra troubler l'onde mystérieuse.

Décidément, on ne badine pas avec ces choses-là !

(1) anagramme de "George Sand et Alfred de Musset" qui vous disent bonjour à leur manière.

Étienne

[Alicia]

Bonjour amis écriturialistes !


Oui, vraiment, je tombe des nues ! Face à cette pluie d'anagrammes qui s'abat sur le blogue, je suis tout étonnée et ne sais quoi en dire.

L'animateur n'est pas en reste, c'est un lapidaire des jeux de mots, autrement dit un orfèvre en la matière.

Seulement une petite question me turlupine et bien des gens avec moi.

Ces jeux de mots d'esprit, à quoi ça sert ? Vont-ils sur-le-champ guérir nos maux de pauvres terriens, dans nos vies ordinaires ? Alors, les amis, passe-temps pour retraités, ces jeux de lettres ou terres inexplorées, vers lesquelles les argonautes de l'esprit s'aventurent ? Je n'ai pas la réponse.

Dans ÉROS, il y a un dieu, un verbe et une fleur. Faut faire avec, on le sait bien ! Facile à dire, n'est ce pas ?

Et le fait que dans ses ailes sanguines, on trouve par le mélange des lettres le titre d'un roman de P C de Laclos est peut-être un pur hasard sans la moindre signifiance, de même pour la courbure de l'espace-temps et de l'origine du monde, Gustave Courbet, où les transpositions lexicales nous parlent d'amour sans la moindre pruderie.

Monsieur l'animateur, n'avez-vous point le sentiment qu'il nous faudrait substituer le sens dessus dessous au sens dessous dessus ? Bonjour Monsieur "le docteur Freud" vous qui, dit-on, savez "décoder le futur" par vos lettres interverties ! Sacré déménagement, divan compris, palsambleu !

Eh bien, les amis, il y a du pain sur la planche pour la trouver dans son plus simple appareil, la vérité, toute relative qu'elle soit !

Oui mais...Il y a-t-il une place pour le discours au sujet de cette belle sortant du puits ?

La réponse de l'homme de science, Henri Atlan pour ne point le nommer, est claire, c'est non.

Alors nous restent nos jeux... inter-dits.

Bon dimanche sous l'arbre de mai.

Alicia