Le député LREM à l'Assemblée Générale d'écrituriales
Le député LREM de la cinquième circonscription du Maine-et-Loire Denis MASSEGLIA est, bien sûr, un habitué de l'assemblée. Mais ce n'est pas l'unique raison pour laquelle il a tenu à assister à celle d'écrituriales qui s'est tenue hier jeudi14 novemble à Saint-Aignan.
Il a répondu favorablement à l'invitation de Dominique DUMOLLARD, la cheville ouvrière d'écrituriales, pour échanger pendant deux heures sur les thèmes d'actualité comme, entre autres, l'écologie, la dictature des GAFA ou de la SACEM, le clivage de la société ou encore l'illetrisme.
Aux questions directes, il a répondu avec sérénité et précision. Même s'il n'a pas toujours convaincu les écriturialistes, il a eu le mérite de venir discuter pendant près de deux heures...
Bien sûr, votre blogueur n'a pas manqué le questionner sur l'avenir du livre.
"Un livre c'est sacré"
Sans vouloir à tout prix faire grosse impression, il a d'abord tenu à préciser:
"l'édition n'est pas en décroissance en termes de ventes, mais c'est grâce aux B.D. et aux mangas."
Il a insisté sur le développement des livres portables avec les tablettes ainsi que sur celui des livres audios, montrant qu'il y de nouvelles façons de consommer la lecture.
Logique pour un député: on ne lit pas seulement à la chambre. On lit aussi au salon, dans le train ou ailleurs, quel que soit le support.
Mais pour lui, un livre est sacré.
"On aura toujours besoin de le toucher, de le sentir dans ses mains"
Le disque: vedi, vinyl, vici
Est-ce que cela vrai pour les nouvelles générations adeptes du tout gratuit et du tout dématérialisé? La question reste posée.
Il en va de même, selon lui, pour le domaine de la musique:
"Personnellement, j'écoute des disques vinyl, ce qui ne m'empêche pas d'être abonné à des plateformes comme Deezer ou Spotify".
Quid des droits d'auteurs et de la ponction systématique de la Sacem? Il a promis de poser la question à la commission chargée de ce domaine à l'assemblée.
Affaire à suivre..
Les associations et l'esprit collectif
Le problème du devenir des associations a aussi été abordé car écrituriales, comme beaucoup d'autres, doit faire face au problème du renouvellement de ses membres, de la montée de l'individualisme dans la société et du refus de prise de responsabilités au sein des associations.
Denis MASSEGLIA l'admet :
"Il y a beaucoup moins d'acteurs et beaucoup plus de consommateurs. L'esprit collectif est en perte de vitesse"
Par contre, il est confiant en la jeunesse :
"Les jeunes sont plus enclins à introduire du lien. Le tissu associatif va évoluer, même s'il y aura de moins en moins d'investissement à 100%."
Le député était venu dialoguer, pas pour faire du prosélytisme.
Une sociéte de "je-sais-tout"
Il a bien évidemment regretté la société à deux vitesses en plein premier anniversaire des gilets jaunes. Il a également constaté l'échec sociétal dans le domaine de l'éducation:
"Aujourd'hui, le patient explique au médecin comment il faut soigner, l'automobiliste dit au mécano comment il faut réparer et le parent d'élève sait mieux que le prof comment il faut enseigner"
Tout est dit!
Les écriturialistes ont été heureux d'être entendus et ne peuvent que remercier Denis Masseglia de leur avoir consacré un long temps d'échange.
Sur ce coup, le député - lecteur aura eu un grand mérite:
Face aux auteurs, il n'a pas tiré la couverture à lui.
Alain CADU
A SUIVRE:
Les temps forts de l'assemblée générale d'écrituriales