Plus que des liseuses : des dev'heureuses de livres
Elles sont une dizaine à se réunir chaque mois pour des discussions enflammées autour du livre. Elles habitent Nueil, Mauléon, Bressuire ou même la côte vendéenne et se baptisent, au vu de leur passion commune, "les liseuses".
Et à chaque rencontre, leurs conversations basées sur l'échange de lectures tournent toujours autour des livres. Mais pas que...
/image%2F1202841%2F20250130%2Fob_104a89_messenger-creation-4f0d550e-e8b1-4060.jpeg)
Les recettes de cuisines, les nouvelles de la famille, les voyages et autres sujets plus légers se glissent parfois au détour d'un échange livresque.
Lors de leur dernière soirée, la 83 ème d'une série déjà étoffée, le programme était pour le moins éclectique avec un rayon nouveauté particulièrement copieux :
Comme les paroles s'en vont alors que les écrits restent, chaque séance mensuelle est prolongée par un compte-rendu complet.
Et, pour parfaire le tout, les liseuses du Bocage ont même concocté un site aux petits oignons : https://soireeslivresques.fr/
3 questions à Béatrice, la meneuse des liseuses
/image%2F1202841%2F20250130%2Fob_2c5508_messenger-creation-4f0d550e-e8b1-4060.jpg)
1) Béatrice (au milieu sur la photo), vous êtes l’initiatrice de ces soirées livresques dans le Bocage. Le plaisir de la lecture fait-il de vous, comme vous l’affirmez, des dev’heureuses de mots ?
Absolument ! Le plaisir commence lorsque nous rentrons de ces soirées, la besace pleine de livres divers et variés. De se dire : « Par quoi est-ce que je vais commencer ? », puis jeter son dévolu sur l’un d’entre eux, la couverture qui fait un clin d’œil, le résumé qui inspire, la copine liseuse qui en a fait l’éloge...et avec une avidité telle qu’un homme ou une femme affamée, commencer, dévorer comme une bibliophage.
Lire : c’est prendre des nouvelles des autres et ne plus les lâcher jusqu’à ce qu’ils aient décidé de nous quitter. Les livres sont des génies endormis, à nous de les réveiller ou de se laisser réveiller.
Avec la lecture, on s’encanaille, on s’alarme, on s’émeut, on se réjouit, on s’énerve, on rit, on pleure, on s’étonne, on approuve et puis on espère...
2) Votre groupe est exclusivement féminin. Les hommes n’ont pas le droit de l’intégrer en vous disant « me too », moi aussi ?
Oui, effectivement, nous ne sommes que des liseuses, hasard ou pas ? Des hommes auraient pu y trouver leur place...
La lecture est plutôt une activité solitaire, nous la rendons collective lors de nos soirées, à travers l’échange de nos livres, le partage de nos ressentis, nos impressions, nos points de vue.
J’encourage tout lecteur ou lectrice à oser créer un groupe tels que les soirées livresques, peu d’investissement, beaucoup de plaisir et le partage d’une même passion.
3) De la lecture à l’écriture, est-ce un petit pas pour la femme ou un bond de géant pour l'humanité des liseuses ?
Plus nous lisons, plus notre écriture s’améliore. Notre groupe ne l’a pas encore expérimenté mais une activité d’écriture pourrait y voir le jour.
Je l’ai expérimenté au sein d’ateliers d’écriture adultes et dans mon métier d’enseignante auprès d’enfants de fin de primaire. C’est une expérience enrichissante, surprenante et enthousiasmante...
Lire rend heureux, nous sommes des liseuses dev’heureuses.
A RETROUVER ci-dessous
-le lien pour le site des liseuses
-la version rétrécie de la chronique dans le Courrier de l'Ouest